Visiblement le train ne convient guère a mon vélo. La première journée est marquée par de fréquents arrêts pour régler les petits problèmes mécaniques qui se présentent au fur et a mesure. Cela commence dès le matin avec l’attache rapide de la chaîne cassée que je remplace par un bon vieux maillon classique. Puis c’est les dérailleurs avant et arrière qu’il faut re-régler.

KM 0

Cette fois ci, c’est la bonne me dis-je. Mais non, car à une vitesse déterminée le vélo se met à trembler et je constate avec angoisse que je perds de l’huile de mon moyeu dynamo. Et pour couronner le tout, ma gaine de frein avant saute de mon étrier à chaque freinage appuyé en tordant la pièce qui la maintient, ce qui finit par la casser sans que je ne parvienne à savoir où cela provient.

J’étais encore au prise dans les méandres d’Istanbul lorsque je me résous enfin à faire halte dans un magasin de vélo. Et bien que le gérant ne parle un traite mot d’anglais, c’est dans un virtuose concerto a quatre mains qu’en moins d’heure, nous réglons tout les problèmes: un nouvel étrier, le moyeux avant resserré, des tendeurs pour arrimer les sacoches avant et une deuxième béquille non-superflue vue le poids de la bête.

Bientôt sorti d’Istanbul

Me voila enfin sur la bonne voie, mais avec 40 km au compteur, je suis loin de mes objectifs journaliers.
Le lendemain, départ à l’aube et plein de bonne volonté, je décide de prendre la petite route qui longe la côte et qui doit être plein de charme, plutôt que la route principale. Mais il s’agît à proprement parler plus d’une piste certes pleine de charme mais aussi de cailloux et de trous. Et il me faudra faire un détour de 25 km avant de retrouver la route à 8 km de mon point de départ.

Les premiers kilomètres sur les rives de la Mer Noire

Les jours suivant se passent fort heureusement mieux. Et ils sont consacrés à l apprentissage par tâtonnement d’une journée type de cyclo-touriste. À quelle heure se lever, prendre la route? Quand prendre son petit déjeuner, son deuxième petit déjeuner, le déjeuner, le goûter, le souper? Combien de pauses et tout les combien de kilomètres? Comment gérer son hydratation? Et ainsi de suite.

Un petit déjeuner Turc pour bien commencer la journée

Finalement c’est assez simple, le but étant d’éviter “d être dans le dur”. On s arrête avant de ne plus pouvoir avancer, on boit avant d’avoir soif c’est a dire en permanence, et on mange avant d’avoir faim mais pas trop car monter une côte après un copieux repas n’est pas le plus indiqué pour une bonne digestion.

 

Bref on fait preuve de bon sens et chaque tour de roue nous mène eux aussi un peu plus dans le bon sens, avant de recommencer le lendemain.

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