Le kazakhstan
Avant de passer au Kazakhstan, je fais une nouvelle halte à Bichkek où je retrouve René et Jenny, deux voyageurs à vélo que j’ai eu le plaisir de rencontrer à Karakol. Ils vont rester au Kirghizistan encore quelques semaines et laisser les vélos au repos pour quelques treks en attendant que la fameuse route du Palmir au Tadjikistan (la Mecque des routes d’altitude pour les cyclotouristes) soit enfin praticable. Notre rencontre fût finalement assez brève, mais comme à chaque rencontre avec d’autres voyageurs, motivés par les mêmes désirs et aspirations, ce sont deux compagnons que je laisse derrière moi.
A peine la frontière passée, je m’arrête au café. Le propriétaire, un énergique jeune homme de soixante ans, me montre avec enthousiasme son sidecar Oural. La mythique moto soviétique à transmission par cardan est capable d’affronter les conditions extrêmes des steppes et de la Toundra. Et je ne saurai mieux exprimer l’impression de robustesse qu’elle dégage que Sylvain Tesson qui déclara lors...
Encore un peu plus vers l’est; la vallée de Fergana et le Kirghizistan
Frustré de n’avoir finalement que peu échangé avec les personnes rencontrées lors ma visite du pays en taxi collectif et en train, je suis ravi de me remettre en selle. Avant d’entrer au Kirghizistan, je traverse la vallée de Fergana. Cette vallée est plus un immense plateau agricole où le fameux coton ouzbek est cultivé. Outre l’assèchement de la Mer d’Aral due à l’irrigation des cultures, le travail des enfants au moment des récoltes a longtemps été une triste réalité. Mais heureusement la situation s’améliore puisque les enfants sont maintenant de plus en plus remplacés par des travailleurs « volontaires » recrutés de force. Au point où l’embargo sur le coton ouzbek a été levé par l’Union Européenne en 2016.
Outre le coton, des soieries sont aussi présentes dans la vallée où sont tissées des étoffes dans un style très particulier appelé Ikat (les fils sont teintés de différentes couleurs avant d’être tissés). Après cinq jours dans la vallée de Fergana, je suis encore...
Au bout de la route?
Enfin arrivé à Tachkent, ma priorité absolue est d’obtenir mon visa pour la Chine. Je me rends en premier lieu dans une agence de voyage réputée pour obtenir facilement les visas chinois. Ils m’annoncent que malheureusement ils ne peuvent plus faire les démarches pour les étrangers. Le mieux est donc de me rendre directement à l’ambassade, qui est à l’autre bout de la ville. Le directeur de l’agence me trouve un taxi et fait comprendre au chauffeur de ne pas lambiner en chemin, car l’ambassade ferme dans moins de trois quart d’heure. Arrivé devant les grilles quinze minutes avant la fermeture, le garde me refuse l’entrée. Mais à force d’insister, il me laisse finalement entrer. Au guichet, une employée m’annonce que, depuis le mois de janvier, une nouvelle directive de Pékin n’autorise la délivrance des visas que pour les résidents en Ouzbékistan. La nouvelle me fait l’effet d’un uppercut. Et c’est sonné que je décide de passer à l’ambassade de...
L’Ouzbékistan et les cités mythiques de la Route de la Soie
Par le hublot, j’aperçois les hauts sommets enneigés du Tadjikistan. Mais une fois au sol, j’ai la très agréable surprise d’être accueilli par une douce température. Devant être en Ouzbékistan le lendemain, je n’ai pas le temps de traîner. Je remonte sur mon vélo et me voilà sur la route pour parcourir les 70 kilomètres qui me séparent de la frontière.
Le paysage est magnifique et les gens sont très sympathiques. C’est une vraie frustration de ne pouvoir rester plus longtemps dans ce pays. Mais je n’ai que trente jours pour visiter l’Ouzbékistan et ses fameuses cités de la Route de la Soie, tenter d’aller voir ce qui reste de la Mer d’Aral et obtenir le visa pour la Chine. Je suis donc pressé par le temps et le refus que j’ai essuyé pour le visa Turkmène me rappelle qu’il pourra en être de même pour la Chine.
Le 10 février au matin, je m'avance dans le poste frontière. Passer la frontière...