Direction Machhad, et autres péripéties.
Le voyage à deux est une toute autre aventure. Et cela l’est encore plus lorsqu'on voyage avec quelqu'un du pays. La première découverte est que les Iraniens sont aussi curieux et accueillant pour Ali qu’ils ne le sont pour moi. Je me demande s'il en serait de même pour lui en France. La seconde découverte est le Tarof, qui correspond aux règles de courtoisie, qu’ils n'appliquent généralement pas aux étrangers qu’ils ne les connaissent pas. J'avais déjà remarqué à quel point ils pouvaient se montrer courtois et polis. Mais entre eux, cela dépasse tout ce que j'avais imaginé. Passer une porte devient tout un cérémonial où chacun invite l'autre à passer la porte et ce plusieurs fois de suite. Et quand l’un d’eux finit par céder, il s'excuse de son impolitesse. Au restaurant au moment de payer, il arrive que le patron refuse le paiement en déclarant « soyez mes invités ». Mais il convient d'insister et il accepte alors...
L’hospitalité iranienne
C'est sous une averse de lourds flocons que je m'engage dans l'étroit canyon de la rivière de l'Aras.
Lorsque j'en sors le soleil embrasse les falaises rouges de l'Iran tandis que sur l'autre rive les hauts sommets enneigés du Caucase s'éloignent peu à peu à chaque tour de roue. À peine arrivé dans la première ville je suis invité à prendre un thé qui devient un repas qui devient initiation aux dominos. Ce n'est que deux heures plus tard que je parviens à reprendre la route toujours le long de l'Aras qui, il y a fort fort longtemps, irriguait l'Eden.
Alors que les crépuscule commence à poindre j'aperçois sur l'autre rive un énorme sanglier. À moins de 20 m je le regarde se promener nonchalamment tandis que je m'amuse de constater que les voitures ne le remarquent même pas.
Un peu plus loin arrivé à un péage les gardiens m'invitent à me réchauffer avec eux près du feu. Et je passerai finalement la...
Et pendant ce temps à Téhéran
Nous retrouvez pour ces deux semaines de vacances a été certainement le plus beau cadeau que je pouvais espérer. Mais après avoir profiter ensemble de la magnifique ville d'Ispahan et de Téhéran, la voir repartir est un déchirement.Et je n'ai plus qu'une hâte, c'est de reprendre la route. Malheureusement mon visa pour l'Ouzbékistan prend beaucoup plus de temps que prévu et je dois ensuite demander celui du Turkménistan. En attendant, je m'occupe comme je le peux dans cette mégalopole qu'est Téhéran.
Cette ville est effrayante au premier abord: immense, surpeuplé avec 15 million d'habitants, très polluée, et où traverser la rue s'avère une hasardeuse aventure. Fort heureusement, elle réserve quelques belles surprises si on y passe suffisamment de temps. Outre les musées, les palais et quelques jolies mosquées, les grands parcs offrent un havre de paix qui permet de s'évader l'espace d'un instant la cohue téhéranaise. Et elle devient même intrigante à mesure qu'on la découvre. Les nouveaux centres commerciaux où l'on...